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Quelque chose en nous de POULIDOR


Raymond Poulidor a quitté la route et ses lacets pour rejoindre tout droit le paradis des champions d’exception. Nous avions tous quelque chose en nous de Poulidor, il nous avait tant fait rêver ! Il était la France d’en bas qui allait chercher une place dans la lumière ; Il était le paysan besogneux qui ne rechignait jamais à la tâche ; Il était celui devant qui les obstacles se levaient et qu’il affrontait sans plainte ni gémissements ; Il était la Creuse qui vit, qui résiste et qui se bat. Et s’il ne gagnait pas, il était celui que le sort avait accablé et qui aurait mérité.

Certaines de ses victoires sont gravées dans nos mémoires : Un Milan-San-Remo qui le révèle, devant Van Looy s’il vous plait ! Un maillot tricolore arraché à Stablinski, à Rouen, en terre d’Anquetil !

Un Paris-Nice époustouflant, à 36 ans, enlevé à l’intouchable, au seigneur, Eddy Merckx !

Et tant et tant !

Et puis bien sûr il y eût des places de deuxième, nombreuses, mais qui valaient victoire, comme cet inoubliable championnat du Monde deux ans plus tard, en 74 à Montréal, où il tint tête crânement à Merckx encore, qui lui dit alors son admiration !

Et puis il y eût ce Poulidor, le même, qui, en toute simplicité, acceptait de venir dédicacer un ouvrage à la foire aux livres à Bénévent, qui ne disait pas non, qui était trop gentil pour dire non, et qui avait une attention pour tous.

Raymond, quand je parle de toi, j’ai des larmes au fond du cœur !

André

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